Kler, Romain
[UCL]
Angel, Vincent
[UCL]
Desmette, Donatienne
[UCL]
Face à la migration en augmentation ces dernières années, 3,2% depuis 2000 (Boelt & Prud’homme, 2013) dont 74% sont en âge de travailler, les entreprises doivent tenter de concilier les différentes cultures dont elles sont à présent constituées. Pour ce faire, faut-il reconnaitre et valoriser les différences interculturelles empreintes à l’organisation ou faut-il, au contraire, adopter une seule et même culture inspirée directement de la culture nationale de l’entreprise ? Autrement dit, quelle politique de la diversité doit adopter une entreprise pour que ses employés immigrés ou non se sentent au mieux dans sa structure ? À partir de cette interrogation, ce mémoire se pose plusieurs questions. D’une part, comment et pourquoi l’idéologie de la diversité qu’adopte une organisation influence l’estime de soi et l’intention de postuler ainsi que les relations intergroupes entre travailleurs d’origine belge et d’origine étrangère ? D’autre part, cette influence diffère-t-elle en fonction du statut intergroupe de l’individu (en termes d’origine culturelle) ? Les mêmes questions se posent par rapport à la représentation numérique objective des membres de groupes culturels divers au sein d’une entreprise. Le fait de se trouver dans une entreprise dont la population est principalement belge alors que l’on est étranger ou l’inverse peut provoquer des réactions différentes en matière d’appréciation de l’organisation et de relations intergroupes. Pour répondre à ces questions, une revue de la littérature a été conçue, à laquelle s’ajoute une expérience. Une description d’une entreprise fictive selon quatre modalités d’après les variables dichotomiques « idéologie de la diversité » et « représentation numérique des groupes culturels au sein de l’entreprise » a été lue par 160 élèves de 17 à 66 ans de l’EFP-Bruxelles, centre de formation en alternance des classes moyennes. Puis un questionnaire de trois pages leur était soumis afin de mesurer leurs ressentis par rapport à cette entreprise. Les résultats ne suivent pas tous la même tendance mais semblent finalement s’accorder sur une préférence des candidats pour le multiculturalisme quelle que soit la représentation numérique des groupes culturels dans l’entreprise. Cela montre d’ailleurs que l’idéologie de la diversité a plus d’importance aux yeux des participants que la diversité démographique objective de l’organisation.


Bibliographic reference |
Kler, Romain. Analyse du rôle de la politique organisationnelle de la diversité culturelle et de la représentation numérique du groupe d’appartenance. Faculté de psychologie et des sciences de l'éducation, Université catholique de Louvain, 2014. Prom. : Angel, Vincent ; Desmette, Donatienne. |
Permanent URL |
http://hdl.handle.net/2078.1/thesis:154 |