Le besoin de toucher un produit nouveau avant son achat dans un contexte de phygitalisation : le domaine des cosmétiques

Ce mémoire a pour but d’étudier davantage le contexte de la digitalisation des magasins de cosmétiques. Et plus précisément de comprendre si cette dernière impacte le besoin de toucher autotélique que ressentent les consommatrices envers un produit, voire le compense. Nous avons débuté notre travail par une revue de la littérature scientifique qui nous a mené à une étude quantitative de type expérimental. Nous avons proposé à nos répondantes deux scénarii distincts qui les immergeaient, pour l’un, dans un magasin classique de cosmétiques mettant à disposition des testeurs de produits. Et pour l’autre, dans un magasin de cosmétiques également, mais cette fois-ci, digitalisé, proposant des dispositifs digitaux. Cependant, ce dernier n’offrait pas la possibilité d’essayer directement les produits sur la peau. Nous y avons testé les émotions ressenties en y incluant sept émotions différentes, mais également l’expérience, subdivisée en expérience produit et en expérience d’achat. Enfin, nous avons étudié le comportement d’approche ainsi que l’intention d’achat. Ces choix de variables ont été influencés par le modèle S.O.R. (Stimulus – Organisme – Réponse) développé par Mehrabian & Russel (1974). Afin d’aller plus loin dans notre étude, nous avons incorporé le besoin de toucher autotélique comme variable modératrice dans notre schéma de recherche. Après avoir réalisé toute une série d’analyses sur le logiciel « IBM SPSS Statistics », nous avons conclu que les consommatrices étaient favorables au concept des boutiques digitalisées. Cependant, elles ne sont pas encore prêtes à abandonner les testeurs de produits au profit des dispositifs digitaux. Un temps d’adaptation est encore nécessaire afin que les consommatrices perçoivent le réel intérêt de la technologie proposée en magasin. Les résultats obtenus pour notre variable modératrice ne nous ont pas permis d’affirmer que le besoin de toucher jouait un rôle modérateur.