Toyjanova, Jeren
[UCL]
Alvarez Irusta, Lucia
[UCL]
Gobert, Patrice
[UCL]
Ce mémoire vise à appréhender la problématique de la reconnaissance au travail, notamment dans un milieu hospitalier. Ce domaine connaît déjà une importante pénurie, rotation et absentéisme du personnel soignant censé assumer une surcharge de travail. Dès lors, ce dernier est toujours en «attente de reconnaissance». L’objectif de ce travail est de tenter de comprendre les raisons pour lesquelles le personnel soignant se sent toujours peu ou mal reconnu par son supérieur immédiat et la manière dont il serait possible de rapprocher l’écart entre les signes de reconnaissance perçus et ceux «attendus» par le personnel soignant. C’est pourquoi notre question de recherche est rédigée comme suit : «Dans quelle mesure le personnel soignant perçoit-il les pratiques de reconnaissance mobilisées par les supérieurs immédiats ?». Nous basant sur les méthodes qualitatives (observations, entretiens et données documentaires), nous avons analysé les signes de reconnaissance déployés par les supérieurs immédiats ainsi que la manière dont ils sont perçus par le personnel soignant. De plus, nous avons analysé si les signes de reconnaissance bénéficiés coïncident avec ceux qui sont «attendus» par le personnel soignant. Les résultats illustrent que les signes de reconnaissance sont réciproques mais asymétriques: l’Infirmier en Chef mobilise plutôt des signes de reconnaissance comportementaux tandis que le personnel soignant a tendance à manifester des signes verbaux. Le style managérial adopté par l’Infirmier en Chef ainsi que la qualité de la relation «verticale» (basée sur le respect ou la subordination) influencent la manière dont les signes de reconnaissance sont exprimés. Le personnel soignant apprécie souvent les signes de reconnaissance dont il bénéficie. Toutefois, les signes qui sont «perçus» ne coïncident pas avec ceux qui sont «attendus». En effet, le personnel s’attend davantage à percevoir des signes de reconnaissance tels que le respect de l’horaire, un soutien approprié en effectif, la disponibilité de l’Infirmier en Chef et la prise en considération de la part de son supérieur immédiat. La moitié du personnel soignant déclare qu’il ne s'attend généralement pas à bénéficier de la reconnaissance mais considère qu’elle rend leur travail plus agréable. La communication par voie électronique est un moyen informatique qui peut contribuer à l’expression de la reconnaissance interpersonnelle. Les recommandations proposées pourront apporter «une plus-value sociale» à tous les niveaux de l’Institution de soins concernée.


Bibliographic reference |
Toyjanova, Jeren. Dans quelle mesure le personnel soignant perçoit-il les pratiques de reconnaissance mobilisées par les supérieurs immédiats ?. Faculté de santé publique, Université catholique de Louvain, 2018. Prom. : Alvarez Irusta, Lucia ; Gobert, Patrice. |
Permanent URL |
http://hdl.handle.net/2078.1/thesis:15072 |