Sisi, Dialo
[UCL]
Ponette, Quentin
[UCL]
Les forêts tropicales humides jouent un rôle important pour le cycle du carbone, la lutte contre le changement climatique et la conservation de la biodiversité. Elles sont caractérisées par une grande diversité d’espèces d’arbres. Les avis sont souvent partagés quant aux mécanismes favorisant le maintien d’un si grand nombre d’espèces d’arbres. La théorie des niches- écologiques est souvent la plus évoquée. Selon celle-ci, la coexistence sur un même espace s’expliquerait par la diversité des traits fonctionnels en lien avec les exigences écologiques et les stratégiques d’exploitation des ressources contrastées. Certains auteurs ont proposé de quantifier et de caractériser les variations intra-spécifiques pour une interprétation de la coexistence des espèces plus réaliste. Dans le cadre de ce travail nous avons caractérisé la variabilité des traits fonctionnels liés au bois (Diamètre des vaisseaux, Densité de vaisseaux, Proportion de surface de vaisseaux et Densité du bois), aux feuilles (SLA, Azote, Carbone, Calcium, Potassium, Phosphore, Magnésium, Manganèse, Soufre et Fer) et à la taille (Hauteur maximale et Circonférence maximale) au sein et entre espèces, pour 20 espèces abondantes récoltées dans la réserve de Yoko. Nous avons, analysé les relations entre les traits pour différents groupes fonctionnels pré-établis et pour ces 20 espèces en examinant en particulier si le spectre économique du bois était différent du spectre économique des feuilles. Les résultats de cette étude nous montrent des variabilités des traits entre différentes espèces. Nous avons obtenu des valeurs moyennes des traits fonctionnels (liés au bois et aux feuilles) qui varient parfois du double au triple, voir même au centuple. Elles varient entre : 49,5-244,31µm pour le diamètre de vaisseaux ; 2 – 61vais/mm² pour la densité des vaisseaux ; 0,40 - 0,82 g/ cm³pour la densité du bois ; 45,73 - 53,71% pour le Carbone ; 2,1 - 4,1% Pour l’Azote ; 0,02 - 6,412 mg/g pour le Manganèse ; 7,13 - 23,65 m²/Kg pour le SLA ; 1,68 - 8,08 mg/g, ect. L’analyse des relations entre différents traits par la régression linéaire pour différents groupes a montré des relations significatives entre certains traits liés au bois, aux feuilles et à la taille et non significatives pour d’autres. L’analyse en composantes principales a abouti à la création des groupes d’espèces ayant des traits fonctionnels corrélés. Le spectre économique du bois est différent du spectre foliaire.


Bibliographic reference |
Sisi, Dialo. Utiliser les traits des arbres pour caractériser la diversité fonctionnelle des espèces ligneuses en forêt tropicale : cas de la réserve de Yoko (RDC). Faculté des bioingénieurs, Université catholique de Louvain, 2018. Prom. : Ponette, Quentin. |
Permanent URL |
http://hdl.handle.net/2078.1/thesis:14932 |