Les états limites selon trois auteurs psychanalytiques : Green, Kernberg et Roussillon. Innovations ou répétitions ?

Au cours du 20ème siècle, les états limites ont fait l’objet d’une réflexion croissante chez les psychiatres et psychanalystes de l’époque. Ces derniers ont envisagé cette pathologie comme une entité clinique nouvelle, à différencier des catégories nosographiques déjà existantes. Les praticiens se sont mis d’accord quant à la pertinence de développer une définition intrinsèque des cas limites afin de ne pas tomber dans un fourre-tout dénué de toute logique. Ce mémoire tente de proposer une étude de la pathologie à travers trois auteurs psychanalytiques : Green, Kernberg et Roussillon. L’objectif est d’exposer en profondeur la pensée de chacun de ces auteurs afin de construire une vision fine et précise des états limites. Une attention est ensuite portée à l’identification de difficultés, obstacles ou réactions thérapeutiques auxquels peut faire face le praticien au cours d’une analyse avec ce type de patients, et cela toujours à travers ces trois mêmes auteurs. Enfin, une discussion autour de leurs apports psychanalytiques dans la compréhension de la pathologie limite est développée et s’articule autour de la question : la réflexion de Green, Kernberg et Roussillon a-t-elle constitué une innovation dans la compréhension des états limites ou ces derniers ne font-ils que répéter ce qui a déjà été réalisé ?