Vercammen, Marine
[UCL]
Piret, Pierre
[UCL]
Au cours des années soixante et septante, une nouvelle génération d’écrivains arrive sur la scène littéraire belge. Selon Benoît Denis et Jean-Marie Klinkenberg, après une période de désengagement, ces jeunes écrivains sont les premiers à manifester leur volonté de prendre part au débat public et de réinvestir l’histoire récente au moyen de leur œuvre. Cependant, pour ce faire, ils vont privilégier des genres moins traditionnels de l’engagement et, en particulier, l’autofiction, un genre hybride situé entre le roman et l’autobiographie. Ce choix générique peut apparaitre paradoxal à plusieurs égards. En effet, comment le genre autofictionnel, qui comprend une importante dimension autobiographique et qui se fonde sur un pacte de lecture ambigu, pourrait-il permettre à l’écrivain belge de s’engager en littérature ? C’est à cette problématique que ce mémoire se propose de répondre en analysant trois œuvres autofictionnelles de la génération dite « identitaire », à savoir Une paix royale de Pierre Mertens, Histoire exécrable d’un héros brabançon de Jean Muno et « l’autobiographie hallucinée » de Conrad Detrez qui se compose de Ludo, Les plumes du coq et L’herbe à brûler.


Bibliographic reference |
Vercammen, Marine. Autofiction et engagement (Mertens, Detrez, Muno). Faculté de philosophie, arts et lettres, Université catholique de Louvain, 2018. Prom. : Piret, Pierre. |
Permanent URL |
http://hdl.handle.net/2078.1/thesis:14270 |