L’intérêt de la pratique du Tai Chi comme traitement complémentaire chez les patients atteints de Parkinson idiopathique : une revue systématique

Introduction : La maladie de Parkinson est une maladie neuro-dégénérative évolutive caractérisée par une diminution des neurones dopaminergiques entraînant comme symptômes principaux la triade parkinsonienne. Les progrès scientifiques dans ce domaine ouvrent d’autres voies de traitements complémentaires tel que le Tai Chi. La pratique du Tai Chi pourrait-elle avoir un effet bénéfique en termes de qualité de vie, d’équilibre, et d’évolution des fonctions et des incapacités chez les patients atteints de maladie de Parkinson idiopathique ? Objectifs : Cette revue systématique de la littérature a pour but de réaliser une synthèse des preuves existantes sur les effets de la pratique du Tai Chi chez des patients atteints de Parkinson idiopathique. Elle vise également à comparer les résultats obtenus avec ceux déjà publiés dans la littérature de synthèse. Et finalement, comparer l’effet du Tai Chi dans d’autres pathologies. Méthode : Les bases de données Cochrane, Embase, PEDro, PubMed et Scopus ont été consultées durant la recherche documentaire. Seules les études contrôlées rédigées en français ou en anglais et respectant les critères PICOS ont été sélectionnées. Nous avons inclus 9 études randomisées contrôlées et 1 étude non-randomisée contrôlée. Pour 5 d’entre elles, la qualité méthodologique est qualifiée comme étant haute et pour les 5 autres comme étant moyenne. Résultats : 10 études ont été retenues sur base des critères d’éligibilité. Les résultats obtenus montrent une amélioration de l’équilibre, du risque de chutes et de la qualité de vie. De manière plus nuancée, il en ressort également une amélioration de la force du MS, des paramètres du MI, de la stabilité posturale et de la marche. Conclusion : Bien que la littérature déjà publiée soit de qualité méthodologique variable, la pratique du Tai Chi semble avoir des effets bénéfiques sur l’équilibre, le risque de chutes et la qualité de vie, en tant que traitement complémentaire chez des patients atteints de la maladie de Parkinson idiopathique.