Cools, Corentin
[UCL]
Ponette, Quentin
[UCL]
Titeux, Hugues
[UCL]
La gestion forestière doit être réfléchie à long terme, or dans un contexte de changement climatique, l’avenir de nos forêts est incertain. Les forêts mélangées semblent être plus résistantes aux stress, biotiques ou abiotiques, ce qui leur confère un avantage. Les processus permettant d’expliquer la productivité plus élevée parfois observée en mélange par rapport aux peuplements purs correspondants relèvent de la réduction de la compétition et de la facilitation. Ces mécanismes peuvent se manifester aux niveaux aérien ou souterrain. Dans ce mémoire, nous avons tenté de déterminer si le mélange chêne-hêtre avait une influence sur la biomasse racinaire. Nous avons donc utilisé une approche par triplets, consistant à comparer les biomasses racinaire de peuplements purs de hêtre, de chêne et de mélanges chêne-hêtre où les deux essences sont présentes en proportion variable. Nous disposions de trois triplets situés sur trois sites (Baileux, Grune et La Roche en Ardenne) dans des conditions climatiques et pédologiques équivalentes. Vingt points de prélèvement ont été sélectionnés sur chaque site. En chaque point nous avons prélevé l’humus et les sols minéraux aux profondeurs 0-10, 10-20, 20-30 et 30-40. Les racines ont ensuite été extraites de ces différents prélèvements au laboratoire. A l’aide de modèles linéaires, nous avons testé l’impact du site, de la composition spécifique (espèce, mélange), de la pierrosité et de la surface terrière totale sur la biomasse racinaire. Nous avons relevé que 80% de la biomasse racinaire se trouvait dans les 20 premiers centimètres du sol et que les effets significatifs étaient limités à cette couche ou à l’humus. On y observe une biomasse supérieure sous peuplements de hêtre pur que de chêne pur, et la biomasse décroit à mesure que la proportion de chêne augmente dans le site de La Roche. Le nombre réduit d’effets ‘espèce’ et ‘mélange’ significatifs peut-être attribuable à la très forte variabilité des mesures. Cette variabilité semble être élevée naturellement et est probablement accrue par les étapes liées à l’extraction des racines. L’identification des racines des deux espèces permettrait sans doute de mettre en évidence d’autres effets et de mieux comprendre les interactions entre le hêtre et le chêne.


Bibliographic reference |
Cools, Corentin. Impact de la composition spécifique sur la biomasse et la densité des racines fines en peuplements purs et mélangés de chêne sessile (Quercus petraea) et de hêtre (Fagus Sylvatica). Faculté des bioingénieurs, Université catholique de Louvain, 2018. Prom. : Ponette, Quentin ; Titeux, Hugues. |
Permanent URL |
http://hdl.handle.net/2078.1/thesis:13383 |