Comment l’origine socio-économique des détenus ainsi que les mesures mises en place par l’Etat et les différents services d’aide influencent-elles l’intégration socioprofessionnelle des sortants de prison ?

De par ses caractéristiques, le monde carcéral est assez méconnu de tous mais ce qui l’est encore plus est la vie après la prison et plus particulièrement la réintégration socioprofessionnelle des sortants de prison. Dans le contexte socio-économique actuel, la situation des prisons est préoccupante et plus précisément celle des détenus qui les composent. Malgré que l’article 1 de la déclaration universelle des Droits de l’Homme stipule que nous sommes tous égaux, au regard des analyses faites, les personnes aux origines socio-économiques défavorisées sont davantage représentées dans les établissements pénitentiaires. C’est la raison pour laquelle un intérêt particulier doit être porter à leur réintégration socioprofessionnelle afin d’éviter tout risque de récidive une fois la peine accomplie. Pour ce faire, une analyse a été réalisée en nous penchant sur la corrélation existant entre les indicateurs économiques et les statistiques pénitentiaires, sur les raisons amenant les personnes les plus précaires en prison, sur la problématique de la surpopulation, sur les conditions de vie des détenus ainsi que sur la formation et le travail carcéraux. Nous avons pu alors répondre à notre question à savoir : « Comment l’origine socio-économique influence-t-elle l’intégration socioprofessionnelle des sortants de prison ? ». De plus, pour lutter contre les problèmes de surpopulation, de vétusté des établissements et de l’accroissement de la population précarisée au sein des prisons, l’État a mis en place des textes de lois ces deux dernières décennies tentant de se mettre en accord avec la réalité carcérale contemporaine. Parmi ceux-ci, nous retrouvons la loi Dupont, qui traite le problème carcéral depuis une perspective innovatrice malgré les nombreux obstacles qui s’opposent à elle, le Masterplan, qui a pour ambition de fournir des infrastructures pénitentiaires dont les conditions sont plus humaines à travers un accroissement du parc carcéral, et la loi Pot-Pourri II, qui amène une série de modifications du code pénal et civil qui impactent entre autres les peines alternatives à la privation de liberté. Pour que ces dispositions puissent être mises en place et servent à favoriser la réintégration socioprofessionnelle des sortants de prison, des services d’aide, internes et externes, entrent en jeu même si les moyens mis à leur disposition ne sont pas suffisants.