Boucher, Gérald
[UCL]
Olivier, Servais
[LAAP]
Ce mémoire dépeint les transformations et les négociations d’une famille Sápara en Haute-Amazonie équatorienne. Menacés d’exctinction par la disparition de leur langue, le contexte multiculturel a permis à de jeunes acteurs de cette nationalité d’être reconnue constitutionnellement et aujourd’hui rendue culture intangible puisqu’inscrite au patrimoine oral et immatériel de l’UNESCO. L’analyse se concentre sur un pan de la famille qui se situe en bordure de la forêt amazonienne, aux alentours de Puyo dans la province du Pastaza. Il s’agit de comprendre comment ces acteurs négocient avec la modernité et les flux de celle-ci dans un contexte pluriethnique, alors qu’ils sont menacés dans leur mode de vie par l’exploitation pétrolière. On y aborde par l’empirie les enjeux au quotidien, approfondissant les dimensions de lutte les bricolages au plus proche des familles, mais aussi par leur manière d’habiter et d’être habités par leur environnement. On y distingue différents types de mouvement que sont la mobilité, les déplacements et la circulation, on y analyse les articulations entre les échelles locales et régionales, ainsi que les différences entre les pratiques urbaines, périurbaines et rurales. Enfin, ce texte pose une réflexion quant à l’approche et la posture de l’ethnographe occidental qui se voit confronté à un terrain en Amazonie, et aborde les différentes modalités par lesquelles ce dernier se voit impliqué dans des dynamiques familiales et économiques, respectivement par la pratique du padrinazgo/compadrazgo (parrainage) et au travers de projets touristiques de cabañas.


Bibliographic reference |
Boucher, Gérald. Les toiles fil-antes : Cabotages d’une famille sápara. Faculté des sciences économiques, sociales, politiques et de communication, Université catholique de Louvain, 2017. Prom. : Olivier, Servais. |
Permanent URL |
http://hdl.handle.net/2078.1/thesis:12572 |