Analyse critique de trois approches thérapeutiques pour le traitement du stress post-traumatique : l’Hypnothérapie - la Reprogrammation et la désensibilisation par des mouvements oculaires - la Thérapie de l’Acceptation et de l’Engagement : leur objectif, leur processus de changement et leur efficacité

La multiplication des attentats à fait revenir en force l’expérience traumatique comme étant susceptible de toucher chacun d’entre nous. Dans ce contexte, en tant que thérapeute si nous ne devons pas tous être capables de traiter le trouble du stress post-traumatique, il nous semble important que nous soyons tous à même de repérer les symptômes de stress post-traumatique et d’offrir une écoute empathique et professionnelle du vécu du patient traumatisé afin de l’orienter vers un traitement adapté. La nécessité de cette compétence s’impose d’autant plus que cette symptomatologie invalide l’individu dans ses relations, dans sa vie professionnelle et dans son aptitude à gérer le quotidien. Les répercussions sociales associées sont donc toujours lourdes et coûteuses. L’objectif de ce mémoire est d’offrir une bonne compréhension des symptômes post-traumatiques et une analyse critique de trois traitements privilégiés pour le traitement du stress post-traumatique. Nous effectuons une analyse de leur objectif thérapeutique, de leur processus de changement et de leur efficacité respectifs. Nous soulignons le caractère novateur de ces thérapies en ce qu’elles encouragent l’utilisation des substrats physiologiques des mécanismes mentaux, la force de l’imaginaire et enfin l’utilisation de la dimension psychocorporelle. Nous montrons que l’EMDR apparait comme la thérapie la plus économique et la moins coûteuse en temps dont l’efficacité a été prouvée pour le traitement du stress post-traumatique. Sa limitation tient cependant à ce qu’elle se focalise sur la réduction des symptômes liés à la peur ce qui la rend efficace à court terme mais réduit sa portée thérapeutique sur la qualité de vie globale et à long terme du patient. En conclusion, nous constatons au terme de notre recherche que tout travail thérapeutique entamé dans le contexte d’un traumatisme, s’il a l’ambition de rendre au sujet une qualité de vie améliorée et son sentiment d’unicité repose sur les mêmes ingrédients que ceux utilisés dans les thérapies classiques, à savoir, l’alliance thérapeutique, la verbalisation, la renarcissisation et la réintroduction du sens.