Les symptômes de professionnalisation du métier de communicant politique Etude de cas en Belgique francophone

La communication politique est difficilement définissable dans les recherches en sciences sociales tant ses frontières sont perméables à d’autres disciplines telles que le journalisme, le marketing, l’économie, … De nombreuses études se sont d’ailleurs attachées à la définition de ce sujet ou encore à en esquisser les limites sans jamais vraiment y parvenir étant donné son évolution constante. Une évolution qui est caractérisée par une sensibilité accrue aux avancées technologiques qui l’entourent. La révolution médiatique a donc apporté d’importantes modifications au sein des sociétés contemporaines et la pratique de la politique n’est bien évidemment pas épargnée. Les évolutions des techniques d’informations et de communications ont fait basculer le monde politique vers la sphère médiatique du « jour au lendemain ». Ainsi, les représentants politiques se voient aujourd’hui dans l’obligation de passer par un processus de médiatisation pour légitimer l’exercice de leur pouvoir au sein de l’espace public. Cette obligation de passage médiatique pousse le politique à dompter et maîtriser les techniques de communications qui constituent dorénavant des prérequis à l’exercice de la fonction. C’est de cette manière que de nombreux métiers sont apparus autour du représentant politique comme les experts en sondages, les conseillers politiques ou encore la fonction de communicant politique. Des métiers qui sont à la recherche d’une légitimation professionnelle au sein d’un système démocratique qui les renvoie encore trop souvent dans « l’ombre » du politicien. Le communicant politique a donc du mal à affirmer son autonomie et la justification de sa pratique comme étant professionnelle. Affirmer la légitimité et le caractère professionnel d’un métier est un long processus de changement qui nécessite du temps et un cadre de référence commun à l’ensemble des acteurs du métier. Dans cette optique, l’objet de ce mémoire est donc d’identifier des symptômes/indices suggérant que le métier de communicant politique est sur la voie de la professionnalisation en Belgique francophone.