Toussaint, Maximilien
[UCL]
Raone, Julien
[UCL]
Notre économie actuelle est définie, par quelques auteurs, comme financiarisée. Cette financiarisation induit un certain nombre de conséquences sur notre société. L’économie financiarise notamment la façon de gouverner les entreprises. Et la forme organisationnelle de la franchise est de plus en plus courante. La transformation en franchise est un phénomène particulier. Cependant, le point de vue des travailleurs est très rarement envisagé dans le cadre de ce type d’évènement. La littérature s’arrête bien souvent à traiter de la relation entre franchiseur et franchisé ou à traiter de l’apport économique d’une telle sorte d’entreprise. Néanmoins, en plus des entreprises, l’économie financiarise le travail. Ainsi, il prend tout un tas de caractéristiques qui influence la façon dont les individus vivent le travail. Dans ce travail, nous avons décidé de nous intéresser au sens que le personnel peut donner au travail à travers 3 sphères : instrumentale, collective et subjective. Cela a permis d’identifier plus précisément l’influence de la financiarisation sur le vécu des travailleurs. Le sens du travail semble fortement impacté par la transformation en franchise. Nous avons vu, à travers l’étude d’un cas particulier, que les conditions de travail (instrumentalité) sont modifiées ce qui engendre de l’insécurité et des pathologies telles que de l’absentéisme. En effet, l’insécurité résultant du changement vécu amène une compétition entre les individus ce qui détruit les liens sociaux présent dans les équipes (collectif). De plus, les règles apportées par le changement induisent une prescription plus grande qui pourrait bloquer la créativité (subjectivité) des individus. Cependant notre étude empirique prouve que la prescription, dans le cas où les individus se sentaient trop libres auparavant est bien accueillie. À condition de laisser une certaine marge d’autonomie dans la réalisation du travail. Ce travail conclut la reconstruction du sens du travail, après qu’il ait été altéré par une transformation en franchise, repose largement sur le repreneur de l’ancienne succursale. En effet, celui-ci en instaurant des procédures d’entraide et en donnant une impulsion de respect peut recréer le collectif de travail. C’est également lui qui est garant de la transformation positive de la pression suite aux nouvelles règles et normes instaurées.


Bibliographic reference |
Toussaint, Maximilien. Quelle est l'influence de la transformation en franchise sur le sens donné au travail?. Faculté des sciences économiques, sociales, politiques et de communication, Université catholique de Louvain, 2017. Prom. : Raone, Julien. |
Permanent URL |
http://hdl.handle.net/2078.1/thesis:11753 |