Coulonvaux, Elise
[UCL]
Raone, Julien
[Ecole des Sciences du travail]
La société Avertim est une jeune PME fondée en 2007. Au fur et à mesure des années, l’entreprise a connu une augmentation conséquente de son chiffre d’affaire. Face à la recrudescence du secteur de la consultance, celle-ci s’est lancé dans un pari osé afin de se différencier des autres organisations : s’étendre à la France, aux Pays-Bas et à Allemagne et augmenter le nombre de travailleurs à 500. Ce changement organisationnel a débuté en 2015 et devra être finalisé pour 2020. Face à ce projet de grande envergure, plusieurs questionnements sont apparus : « Comment réagir, d’un point de vue communicationnel, face à un projet d’internationalisation ? » ; « Quels sont les liens entre le changement organisationnel et la communication ? » ; « Quel est le rôle de la communication dans ce changement ? » Après plusieurs recherches sur le sujet, une approche novatrice proposée par McPhee et Zaug (2000) a retenu notre attention. Il s’agit de l’approche constitutive de la communication organisationnelle (CCO). Cette approche offre une vision nouvelle de la communication. La communication serait constituée par les interactions sociales présentes au sein d’une organisation et permettrait de produire et transformer une organisation. A partir de cette découverte, le questionnement qui a guidé ce travail a pu être énoncé : « Dans quelle mesure les dynamiques sociales qui constituent la communication transforment-elles l’organisation lors d’un changement organisationnel ? ». Ce présent travail propose donc la réalisation d’une lecture processuelle de la communication afférente au changement organisationnel d’Avertim dans le cadre de son internationalisation. Pour étudier ce phénomène, le modèle des quatre flux de McPhee et Zaug a été mobilisé. Celui-ci considère la communication liée à un changement organisationnel comme résultant d’un ensemble d’interactions sociales contribuant à produire et à faire évoluer l’organisation. Cette étude de cas permet ainsi de révéler cette dynamique de production en mettant en évidence la négociation de l’adhésion organisationnelle, l’auto-structuration de l’organisation, la coordination des activités et le positionnement de l’organisation dans son environnement institutionnel. Après cette mise en évidence, la présente contribution revient sur les apprentissages tirés de l’étude de cas et sur les avantages de l’utilisation du prisme processuel dans l’analyse de la communication lors d’un changement organisationnel. Face à ces constats, nous pouvons en tirer certaines implications pour le futur au niveau managérial.


Bibliographic reference |
Coulonvaux, Elise. Lecture processuelle de la communication liée à un changement organisationnel: L’étude de cas Avertim. Faculté des sciences économiques, sociales, politiques et de communication, Université catholique de Louvain, 2017. Prom. : Raone, Julien. |
Permanent URL |
http://hdl.handle.net/2078.1/thesis:11544 |