L'héroïsme des femmes selon Germaine de Staël et George Sand

Ce mémoire porte sur l’héroïsme des femmes selon Germaine de Staël et George Sand. Alors que la conception du héros traditionnel est stabilisée depuis des siècles, celle de l’héroïne n’a jamais été pleinement établie. Au fil du temps, les auteurs ont alors tenté de donner leur propre définition de ce que pourrait être l’héroïsme au féminin au travers de leurs œuvres. Germaine de Staël et George Sand suivent cette mouvance. En tant que femmes auteurs d’exception qui couvrent la période de la fin du XVIIIe siècle et du XIXe siècle, il est intéressant de nous demander comment celles-ci esquissent l’héroïsme de leurs personnages féminins. Pour cela, nous avons choisi certaines œuvres au préalable : Delphine (1802) et Corinne ou l’Italie (1807) de Germaine de Staël ; Indiana (1832), Consuelo suivi de La Comtesse de Rudolstadt (1843) et Lucrezia Floriani (1847) de George Sand. Les trois parties de ce mémoire tenteront de fournir des éléments de réponse. D’abord, la première partie, à visée plus théorique, s’intéresse surtout à la figure de l’« héroïne » et au statut de la « femme auteur ». La deuxième partie, ensuite, se penche sur la présence du « génie féminin » dans ces mêmes œuvres. Finalement, la dernière partie se préoccupe des rapports qui peuvent être établis entre l’amour et l’héroïsme des femmes.