La place des associations sans but lucratif dans la construction de l’action publique. Démarche de recherche en prospective exploratoire : le secteur de l’Éducation Relative à l’Environnement en 2027

La crise du politique a sans doute facilité l’émergence d’un nombre important de mouvements sociaux ces dernières décennies, ainsi que la recrudescence du principe d’association. Ces formes d’organisations ont souvent la faveur de l’opinion en ce qu’elles semblent plus proches de l’exigence démocratique. Pour autant, les associations sont-elles un acteur politique qui compte dans l’action publique belge ? Un secteur tel que celui de l’Éducation Relative à l’Environnement repose, d’un côté, sur une base d’engagement citoyen et peut être idéologiquement marqué (d’une manière parfois peu compatible avec le référentiel politique global) ; mais de l’autre côté, il dépend de la volonté, des normes comme des moyens matériels et financiers mis à sa disposition par les pouvoirs publics. Ainsi, ce secteur doit pouvoir peser dans les décisions et défendre ses objectifs sans compromettre ses principes, tout en se montrant capable de traduire ses activités d’une façon qui prouve son utilité et son efficacité aux décideurs politiques. Ce travail, cherche autant à comprendre les dynamiques de coopérations entre les acteurs associatifs, les décideurs politiques et les fonctionnaires appointés à la gestion du secteur, qu’à dessiner - grâce à la démarche prospective - les différents scénarios (ou trajectoires) les plus probables et / ou les plus souhaitables pour l’avenir du secteur associatif étudié. Ce mémoire a donc pour but, non seulement de mettre en lumière les variables clés pour l’évolution du secteur, mais également de préparer les acteurs impliqués à l’action et au changement.