Quand la littérature s’approprie le cinéma : la mise en cinéma du récit chez Jean Echenoz, Philippe Blasband et Tanguy Viel : étude comparative des romans "Lac", "L’Effet cathédrale" et "La disparition de Jim Sullivan"

Trouvant son origine dans une impression cinématographique d’audio-vision à la lecture de récits de Jean Echenoz, Philippe Blasband et Tanguy Viel, le présent mémoire s’intéresse aux aspects cinématographiques des romans "Lac", "L’Effet cathédrale" et "La disparition de Jim Sullivan". Par une étude comparative de ces textes, il entend démontrer une intégration romanesque de propriétés du 7e Art. Sont dans ce but successivement étudiées la place importante accordée au sonore et au visuel, la prégnance d’un imaginaire cinématographique et la reprise de procédés techniques propres au cinéma. Cette dernière, véritable appropriation littéraire plus que simple influence cinématographique, constitue un procédé narratif que nous nommons « mise en cinéma du récit ». Au moyen d’une mise en perspective des analyses réalisées avec la société occidentale et la littérature contemporaines, ce mémoire cherche à montrer en quoi ce procédé de mise en cinéma du récit fait écho à notre société hypermédiatisée et à en dégager les enjeux narratifs afin de le situer vis-à-vis de l’esthétique littéraire postmoderne.