Développement de l'économie circulaire en Région de Bruxelles-Capitale

L’économie circulaire constitue un nouveau paradigme qui pourrait devenir un nouveau modèle économique global et partiellement ou totalement alternatif au modèle actuel issu de la révolution industrielle. Elle se présente en effet sous une perspective intégratrice de toute démarche, tout principe et toute approche permettant de réconcilier les effets générés par les activités économiques avec la préservation de l’environnement. Dans cette optique, nous proposons dans un premier temps une exploration théorique afin de mettre en lumière la multitude de définitions qui concernent l’économie circulaire et son développement. Celles-ci relèvent en réalité à la fois de son évolution théorique et de son déploiement pratique. Ce nouveau modèle à la fois économique et environnemental fait consensus dans la littérature qui lui est consacrée sur sa légitimité à remédier aux atteintes que l’industrie fait subir à la nature. Toutefois, il est appréhendé et mis en pratique de manières différentes au sein des régions et des entreprises à travers le monde. Ladite littérature et les contributions des centres de références en économie circulaire nous apprennent que plusieurs facteurs déterminent sa traduction sur le terrain. Après avoir pris connaissance de ces éléments, nous avons décidé de restreindre le périmètre géographique de notre étude et de nous concentrer sur la Région de Bruxelles-Capitale [RBC] afin d’identifier les facteurs qui déterminent le développement de pratiques circulaires bruxelloises. Dans cette optique, nous avons adopté une méthode qualitative axée sur des entretiens semi-dirigés que nous avons réalisés auprès d’entreprises circulaires bruxelloises. De plus, pour consolider les données issues des réponses fournies par les entreprises, nous avons interrogé des acteurs chargés de la mise en œuvre du Programme Régional bruxellois en économie circulaire. Ces guides d’entretiens traitent de thèmes relatifs aux quatre hypothèses qui supposent que les facteurs environnemental, économique, politico-législatif et technologique conduisent les entreprises à faire de l’économie circulaire. À la suite de l’analyse de l’ensemble des réponses, nous avons obtenu des résultats que nous pourrions qualifier de mitigés, et pour cause, nos deux premières hypothèses sont confirmées tandis que les deux dernières sont infirmées. À partir des résultats discutés, nous avons proposé des pistes d’action à l’attention des pouvoirs publics bruxellois, mais aussi à l’égard d’entreprises constituant notre panel interrogé.