Le rire et l'irrespect à l'attaque de l'idéologie : Chien Blanc de Romain Gary

Dans ce mémoire, nous nous sommes intéressée au rire et à l’irrespect dans Chien Blanc, une œuvre de Romain Gary qui n’avait que très peu été étudiée sous cet angle auparavant. Nous avons cherché plus spécifiquement à montrer comment, dans ce récit publié en 1970, Romain Gary lutte contre les idéologies radicales et en faveur d’une amélioration de la condition de l’homme que ces idéologies empêchent, grâce aux trois formes de rire et d’irrespect que sont l’ironie, le cynisme et le carnavalesque. Pour ce faire, nous avons tout d’abord évoqué le contexte historique agité dans lequel se déroule l’intrigue de Chien Blanc ainsi que les éléments de la biographie de Gary qui sont pertinents pour comprendre son implication personnelle dans le contexte en question et sa relation aux idéologies. Dans un second temps, nous avons défini ces dernières, puis expliqué – grâce à l’essai Pour Sganarelle. Recherche d’un personnage et d’un roman – la conception garyenne des idéologies radicales, la manière dont celles-ci constituent d’après l’auteur un frein à l’aboutissement de l’homme et l’appel de Gary à s’opposer à elles par le rire et l’irrespect. Ceci étant fait, nous nous sommes attachée, dans la partie principale de notre analyse, à montrer comment, dans Chien Blanc, cette théorie est mise en pratique à travers le recours à l’ironie, au cynisme et au carnavalesque pour lutter contre les idéologies radicales et leurs caractéristiques.