Foi en la Providence hier et aujourd’hui : lecture de Jean-Martin Moyë et de quelques auteurs contemporains

(fre) Compte tenu de l’évolution rapide d’une société marquée par la mondialisation, actualiser la théologie de la Providence telle que la concevait Jean-Martin Moyë nous paraît urgent. Un des buts de cette démarche est de briser la tendance répétitive dans la transmission de la foi chez les Sœurs de la Providence et de l’Immaculée Conception (SPIC). Cette recherche veut prendre en compte les enjeux théologiques chez quelques auteurs contemporains, en particulier dans l’œuvre de Wolfhart Pannenberg. Elle suppose, d’une part, la fidélité au patrimoine spirituel de l’Institut des Sœurs de la Providence et, d’autre part, l’ouverture au courant de pensée contemporain. C’est dans la théologie de la création que Pannenberg situe la Providence. Dieu et l’homme poursuivent l’œuvre toujours créatrice de ce monde inachevé, animés tous deux par le projet eschatologique du partage de l’éternité de Dieu. Dieu ne peut agir qu’à travers l’action des créatures. La Providence est comprise comme l’amour de Dieu qui prend soin de chaque créature en veillant sur elle avec sollicitude. Le concours de Dieu dans l’action humaine ne diminue en rien l’autonomie et la responsabilité de l’être humain. Dans ce concours divin, l’action de Dieu et celle de l’homme sont conjointes. En effet, l’homme est la seule créature à pouvoir se penser et penser l’action de Dieu en lui et en dehors de lui : c’est ce qui fait sa grandeur et sa responsabilité. Mais il a un modèle qui le précède et l’accompagne : l’homme-Dieu, Jésus-Christ, par qui lui est révélé l’amour du Père. Par conséquent, l’auto-distinction du Fils constitue le modèle de notre relation à Dieu. Notons que la vision de Pannenberg se rapproche davantage de celle de Jean-Martin Moyë, dans la mesure où la Providence seconde toutes nos démarches. Ce rapprochement faciliterait l’actualisation de la foi en la Providence.