Investigation des capacités d'action et de perception chez des sujets héminégligents et hémiparétiques à l'aide du robot REAplan

Ce mémoire investigue les capacités d’action et de perception au sein de l’héminégligence et de l’hémiparésie. En effet, beaucoup de débats existent dans la littérature afin de démontrer ou non une dissociation entre ces deux aspects (Cardoso-Leite & Gorea, 2010). Cette étude a tenté d’apporter des éléments de réponse à ces débats à travers trois questions de recherche. Premièrement, la question a été posée de savoir si les capacités de perception étaient influencées par le membre utilisé pour réaliser les tâches administrées. Deuxièmement, cette étude a exploré l’influence de la tâche effectuée sur les capacités de perception. Troisièmement, les capacités d’action en fonction du membre utilisé pour effectuer la tâche et en fonction de l’espace ont été étudiées. De plus, à travers cette troisième question, l’héminégligence motrice et directionnelle ont été explorées. Douze patients héminégligents, hémiparétiques, hémiplégiques ou ayant une combinaison de ces troubles ont été inclus dans cette étude. Leurs performances à des tâches d’héminégligence impliquant ou non de la motricité ont été évaluées et comparées selon les trois questions de recherche. Le robot REAplan (Gilliaux et al., 2013) a servi de support aux tâches proposées. Aucun effet n’a pu être démontré par rapport à l’influence du membre utilisé sur les capacités de perception. Ensuite, des différences significatives entre la tâche perceptive et les tâches motrices ont été trouvées principalement à travers l’étude des temps d’initiation. Enfin, aucune différence significative n’a été trouvée entre l’utilisation de la main dominante et non dominante pour les capacités d’action. Cette étude exploratoire n’a donc pas permis de se prononcer sur l’influence du membre utilisé sur les capacité de perception et d’action. Par contre, la différence observée au niveau des temps d’initiation entre les tâches motrices et la tâche perceptive soutient l’idée d’une dissociation entre les capacités d’action et de perception.