Guilmain, Sophie
[UCL]
Boucenna, Sephora
[UCL]
Dans le monde scolaire, nous constatons, grâce à notre position d’acteur-chercheur et à nos recherches, que nombreux de nos apprenants ne se perçoivent pas compétents en langue étrangère. Notre attention se porte davantage sur le néerlandais vu la complexité de son appropriation (Hiligsmann mentionné dans Rebts, s.d.). De plus, les francophones ne lui accordent pas beaucoup d’attrait (Hambye, 2009). Partant de plusieurs constats et enrichis de nos apports scientifiques, nous pensons que les perceptions des élèves ne seraient pas étrangères à cette difficulté d’apprentissage. Dès lors, nous émettons l’hypothèse suivante : « La participation à un projet d’échange avec des natifs néerlandophones par le biais de vidéo, projet inscrit dans une démarche d’apprentissage collaborative du néerlandais, modifie-t-elle les perceptions des élèves quant à leurs compétences en langue étrangère ? ». En vue de répondre à notre questionnement, nous optons pour une recherche-action. Ce type d’étude exige la conception d’un outil « stratégique » (Paillé, 1994, p. 194). Dès lors, nous élaborons un dispositif construit selon les pédagogies collaboratives (Baudrit, 2007) et de projet (Howden & Kopiec, 2002). Chacune d’elles dispose de caractéristiques par le biais desquelles nous espérons améliorer les perceptions des aptitudes linguistiques des apprenants. De surcroît, nous convoquons également les théories relatives aux supports vidéo qui intègrent le projet (Pouchol, 1999). Cette partie définit les procédures didactiques. Une autre se charge plutôt de récolter les matériaux nécessaires et ce, par le biais de l’observation participante, soutenue par le maintien d’un journal de bord, et du questionnaire descriptif (Pourtois & Desmet, 2007). La première technique nous donne accès à la « compréhension » et au « sens » des relations entre les acteurs (Ibid., pp. 27-28). Toutefois, pour recueillir les changements de perception, le questionnaire se révèle indispensable. Au terme du traitement des matériaux proposé principalement par Lejeune (2014), nos résultats indiquent une amélioration globale des perceptions et ce, pour toutes les compétences. Les participants en citent plusieurs et ne distinguent pas les savoirs et savoir-faire. L’expression orale semble être la plus avantagée. Par ailleurs, notre dispositif a suscité de la motivation auprès des élèves étant donné qu’ils se sont engagés dans les activités (Galand & Bourgeois, 2006). De plus, les apprenants réussissent à atteindre les objectifs qu’ils s’étaient fixés. Cependant, il reste quelques résidus négatifs. En définitive, le dispositif améliore les perceptions des apprenants mais nous ne pouvons certifier que d’autres facteurs dans ce contexte social n’ont pas également joué un rôle.
Bibliographic reference |
Guilmain, Sophie. Mes compétences linguistiques ? Tout est une question de point de vue ! - La participation à un projet d’échange avec des natifs néerlandophones par le biais de vidéo, projet inscrit dans une démarche d’apprentissage collaborative du néerlandais, modifie-t-elle les perceptions des élèves quant à leurs compétences en langue étrangère ?. Faculté de psychologie et des sciences de l'éducation, Université catholique de Louvain, 2016. Prom. : Boucenna, Sephora. |
Permanent URL |
http://hdl.handle.net/2078.1/thesis:8149 |