Facteurs d'engagement de directions et d'enseignants de l'enseignement fondamental dans des pratiques d'équipe

Notre problématique prend naissance dans le paradoxe qui semble opposer deux conceptions du métier, en lien avec une organisation bureaucratique et professionnelle du travail (Dupriez, 2015). D’une part, celle de l’enseignant agissant seul dans sa classe et, d’autre part, celle selon laquelle les professionnels sont encouragés à travailler ensemble. Dès lors, nous avons voulu comprendre et identifier les facteurs d’engagement des directions et des enseignants dans des pratiques d’équipe. Nous avons développé notre cadre théorique en nous référant à la littérature scientifique, définissant tout d’abord ce que nous entendons par équipe pédagogique. Nous nous sommes ensuite intéressé aux pratiques d’équipe en nous appuyant sur le modèle de la coaction évoqué par Corriveau, Letor, Périsset Bagnoud & Savoir-Zajc (2010). Puis, nous avons clarifié les concepts de leadership de la direction et d’identité professionnelle. Enfin, nous avons mis en évidence ce que plusieurs auteurs entendent par travail collectif avant de prendre appui sur l’un d’eux, ce qui nous a permis d’analyser notre matériau. Pour répondre à notre question, nous avons choisi une approche qualitative. À partir d’entretiens basés sur l’explicitation (Vermersch, 2014) réalisés auprès de trois équipes pédagogiques, nous avons fait émerger des catégories qui nous ont permis d’identifier des facteurs d’engagement dans des pratiques d’équipe, autant pour les directions que pour les enseignants. A la lumière de notre cadre théorique, nous avons alors analysé ces facteurs pour comprendre ce qui engage les acteurs de terrain dans de telles pratiques en nous appuyant sur les concepts de coordination, de collaboration et de coopération développés par Marcel, Dupriez, Périsset Bagnoud & Tardif (2007) et sur le modèle de la coaction (Corriveau et al., 2010). Nous avons engagé des discussions à propos de notre recherche, d’une part en posant un regard critique sur le travail réalisé et, d’autre part, en proposant des pistes de réflexions pouvant faire l’objet d’investigations futures. Nous terminons cette recherche par nos conclusions et en posant une hypothèse qui ne demande qu’à être vérifiée.