Greuse, Thomas
[UCL]
BOGAERT, Henri
[UNamur]
En octobre 2008 a éclaté la crise financière. Les finances publiques ont été soumises à des défis importants suite à l’emballement de leur déficit. Cet emballement a été causé par le sauvetage des banques, la baisse des recettes fiscales mais aussi la hausse des dépenses publiques (notamment de chômage). Parallèlement, la crise financière a conduit les investisseurs à prendre davantage en considération le risque crédit pour les Etats. Ce risque crédit avait partiellement disparu suite à l’instauration de l’Union monétaire et permis à des Etats, de s’endetter à des taux inespérés précédemment. La réapparition du risque crédit a conduit les taux d’intérêt sur les titres de dette de certains Etats vers des sommets. Ne pouvant plus s’endetter à ces taux, certains pays européens ont été contraints de demander l’aide des instances internationales à savoir du Fonds Monétaire International (F.M.I.), de la Banque Centrale Européenne (B.C.E.), de la Commission européenne ou encore des autres Etats de l’Union européenne. Ce risque crédit s’est matérialisé par des écarts de taux d’intérêt par rapport au titre souverain paraissant le moins risqué comme l’Allemagne ou le Luxembourg (la prime de risque). Une étape préalable à la définition de cette prime, est l’explication d’une théorie de détermination des taux d’intérêt. Elle permettra ensuite de l’isoler des autres composantes du taux d’intérêt nominal. Une fois cette prime de risque définie, il convient d’en trouver les déterminants. Ceux-ci seront classés en trois catégories : les indicateurs de soutenabilité, les indicateurs de capacité économique à prendre des mesures ainsi que les indicateurs de capacité politique à prendre des mesures. Via une estimation économétrique, on peut ainsi convenir que ces écarts de taux d’intérêt résultent de nombreux facteurs comme l’écart entre le surplus primaire et le surplus primaire exigé pour stabiliser l’endettement public, le taux d’endettement en pourcentage du P.I.B., la bonne gouvernance (mesuré par le Worldwide Governance Index), le taux de syndicalisation ou encore l’appartenance à la zone euro. On parvient ainsi, via ces indicateurs, à expliquer la moitié des écarts de taux d’intérêt par rapport à l’Allemagne.
Bibliographic reference |
Greuse, Thomas. Explication des écarts de taux d’intérêt sur les emprunts souverains. Faculté des sciences économiques, sociales, politiques et de communication, Université catholique de Louvain, 2017. Prom. : BOGAERT, Henri. |
Permanent URL |
http://hdl.handle.net/2078.1/thesis:13076 |