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Cette thèse se propose de questionner la possibilité d'un rapport dialectique entre le processus d’alcoolisation et le processus créateur chez l’artiste. Elle s’inscrit dans le sillon des travaux visant à répondre à une lancinante question : la consommation d’alcool et/ou de drogues favorise-t-elle la création artistique ou, au contraire, l’inhibe-t-elle ? Deux voies spécifiques semblent pouvoir être empruntées pour réfléchir à ce sujet : d’une part, ce que les artistes en disent eux-mêmes ; d’autre part, l’étude et la critique du corpus efflorescent des propositions formulées par les spécialistes du domaine. Existe-t-il un consensus en la matière ? À cet égard, la vie mouvementée de Paul Verlaine apparaît constituer un exemple paradigmatique propice à l’examen. L’imaginaire social s’est employé à travailler la figuration du poète en alcoolique, à telle enseigne qu’il est loisible de supposer que l’alcool a peut-être pu influer sensiblement sur sa production poétique. Était-il donc cet ivrogne perdu dans un paysage de buveurs d’eau ? Rien n’est moins sûr. Cette contribution apporte un éclairage innovant, sur le plan psychologique, au drame verlainien.
This thesis aims to question the possibility of a dialectical relationship between the process of alcohol and the creative process for the artist. It fits into the groove of works whose answer a nagging question : does the consumption of alcohol and/or drugs encourage artistic creation or inhibits it ? Two specific pathways appear to be borrowed to think about this : on the one hand, what artists say themselves ; on the other hand, the study and criticism of the efflorescent corpus of the proposals made by the experts in this field. Is there a consensus on the subject ? In this regard, the turbulent life of Paul Verlaine appears to constitute a paradigmatic example. The social imaginary is used to work the figuration of the poet as an alcoholic, so much that people could think that alcohol significantly affect his poetic production. Was he this kind of alcohol abuser lost in a landscape of water drinkers ? Nothing is less sure. This contribution brings innovative lighting, psychologically, to the verlainian drama.
Cette thèse se propose de questionner la possibilité d'un rapport dialectique entre le processus d’alcoolisation et le processus créateur chez l’artiste. Elle s’inscrit dans le sillon des travaux visant à répondre à une lancinante question : la consommation d’alcool et/ou de drogues favorise-t-elle la création artistique ou, au contraire, l’inhibe-t-elle ? Deux voies spécifiques semblent pouvoir être empruntées pour réfléchir à ce sujet : d’une part, ce que les artistes en disent eux-mêmes ; d’autre part, l’étude et la critique du corpus efflorescent des propositions formulées par les spécialistes du domaine. Existe-t-il un consensus en la matière ? À cet égard, la vie mouvementée de Paul Verlaine apparaît constituer un exemple paradigmatique propice à l’examen. L’imaginaire social s’est employé à travailler la figuration du poète en alcoolique, à telle enseigne qu’il est loisible de supposer que l’alcool a peut-être pu influer sensiblement sur sa production poétique. Était-il donc cet ivrogne perdu dans un paysage de buveurs d’eau ? Rien n’est moins sûr. Cette contribution apporte un éclairage innovant, sur le plan psychologique, au drame verlainien.
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